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  • Àlex Soliva Fò

BERNE

La Capitale de la Confédération suisse

Laissant Genève derrière moi, je me dirige vers Berne à travers la grande plaine suisse. Bien que je les voie depuis l’intérieur de la voiture, les paysages sont extrêmement beaux grâce aux villages typiques entre les prairies verdoyantes au pied des montagnes alpines, ainsi qu’aux différents lacs qui bordent la route.



À l’approche de la capitale suisse, les noms se germanisent et les panneaux ne sont plus en français, mais en allemand. Le territoire suisse est divisé en quatre communautés linguistiques :

  • La partie alémanique ou germanophone, où se trouvent Berne et Bâle, est la plus grande et la plus peuplée. Cependant, l'allemand n'est pas la langue vraiment parlée, mais le suisse allemand ou Schwyzerdütsch, un dialecte germanique très difficile à comprendre pour tout étudiant d'allemand ou même un germanophone natif. Voici quelques exemples, de plusieurs affiches que je rencontre à Berne :



  • La partie francophone ou romande, où se trouve Genève et où le français est parlé, bien que contrairement à l’allemand, il y a peu de différences avec le français de France.

  • Dans une moindre mesure, la Suisse possède également une partie italophone, ainsi qu’une petite langue romane régionale appelée le romanche.

La diversité linguistique du pays helvétique se reflète dans ce panneau à l'entrée du Palais fédéral à Berne, où se trouve le Parlement. En effet, pour respecter cette diversité et éviter qu'une communauté ne soit privilégiée, le nom officiel du pays est généralement écrit en latin : Confœderatio Helvetica, ainsi que le domaine national sur Internet (.ch) ou symbole du franc suisse (CHF).



En revenant à Berne, le fait d'être ici un jour aussi pluvieux ne peut pas enlaidir une ville aussi belle que cette capitale européenne, elle ressemble tellement à un village de conte de fées et, en effet, c'est la ville suisse la moins peuplée que je visite bien qu'elle soit le siège du gouvernement. Je commencé mon voyage à travers la ville sur la place de la gare, où le tram, gratuit pour les touristes, me laisse. De là, je marche dans les rues pittoresques jusqu'à la Käfigturm, une belle tour de l'horloge qui après ne m'étonnera même pas, étant donné le grand nombre de monuments et la beauté que je retrouve à Berne. Juste sur cette place, der Bärenplatz, il y a un petit marché aux fleurs et au-delà le Palais du Parlement suisse. Derrière l'entrée, on y trouve une grande terrasse, die Bundeshausterrasse, d'où je confirme l'atmosphère bernoise de petit village.



Je continue le long des rues principales, appelées Marktgasse et puis Kramgasse. J’imagine qu’il y pleut très souvent, puisque la plupart des rues que je traverse ont le trottoir piétonnier couvert, et la forte pluie n’arrête ni les marchands de la place ni les cyclistes de Berne. De la même manière que les Bernois, le climat ne m’empêche pas de profiter de la ville et je fais beaucoup de lèche-vitrine, il y a beaucoup de chocolateries, de magasins d’antiquités et, surtout, d’anciennes pharmacies. De plus, à chaque pas que je fais, je trouve une fontaine ornée, une statue, une autre tour de l'horloge comme le Zytglogge ou même des dessins et des peintures dans les passages couverts au milieu de la rue sans que personne ne les abîme pas. Il s’agit d’une ville avec beaucoup de culture et, en fait, c’est pourquoi Albert Einstein lui-même a décidé d’y vivre pendant un certain temps, la maison qu’il habitait aujourd’hui est un musée que j’ai eu l’occasion de visiter.




Au bout de la rue, il y a l'immense cathédrale de Berne avec de beaux vitraux et une grande terrasse panoramique, Münsterplattform, d'où je vois que la vieille ville est située dans un grand méandre du fleuve Aar, un affluent du Rhin. Ensuite, je descends la rue de la mairie puis j’entre dans quelques ruelles qui me mènent jusqu’au niveau de la rivière. La couleur turquoise de l’eau est magnifique et ressemble totalement à un petit village bien qu’il soit au cœur de la ville. Il y a des gens qui se baignent et je vois aussi des jeunes sauter à l’élastique.



Je traverse le petit pont menant au Bärengraben, littéralement une fosse avec des ours au milieu de Berne. Selon la légende, le duc Berthold de Zähringen a décidé qu’il y fonderait une ville nommée d’après le premier animal chassé dans la zone en 1191 et, en effet, cet animal a été un ours. Par conséquent, le nom de la ville « Berne » ressemble au mot allemand « Bär » et par extension aussi en anglais en tant que langue germanique « Bear ». Plus précisément, cela s’est passé là où se trouve de nos jours le Parlement suisse et il y a eu un ancien moment d’une fosse à ours de 1513 jusqu’en 1857, quand il a été déplacé à l’endroit actuel. Cependant et malheureusement, lorsque j’ai visité les ours ils dormaient, mais les vues sur la vieille ville depuis la fosse étaient incroyables et en apprenant cette légende là-haut, j’ai compris l’obsession des Bernois pour les ours qu’ils ont même mis sur leur drapeau. Je décide de continuer ma visite en marchant dans la forêt près de l’autre côté de la rivière et ainsi profiter plus de temps de ces vues magnifiques.



Je remonte et traverse la rivière pour entrer à nouveau dans la ville, je vois de nombreux musées, le célèbre casino, le grand théâtre et une vue magnifique sur le Parlement ; Mais surtout et évidemment beaucoup de rues, ruelles et belles places. Je termine mon séjour à Berne en goûtant un bretzel pour la première fois et la vendeuse répond « Merci » au lieu du « Danke » typique que l’on attendrait dans une ville germanophone, je vois que donc le suisse allemand a beaucoup d’influence française.



Je pensais que mon voyage à travers Berne se terminerait là, mais j’ai pris le mauvais tram et je me suis retrouvé dans la banlieue bernoise, pourtant, cela m’a fait voir que la ville était belle même loin du centre. De tous les arrêts le long de cette route à travers le Rhin, Berne est sans aucun doute l’une des plus belles villes où jamais mettre pied. Entourée par la nature, les arts et l’histoire ; il s’agit d’une destination obligatoire et l’une des plus belles en Europe, je vous assure qu’elle ne vous pourrait pas laisser indifférents.

 

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