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  • Àlex Soliva Fò

FRANCFORT

La Capitale financière de l'Allemagne

Pour la première et seule fois sur la route, je me retrouve dans une grande ville telle que Francfort-sur-le-Main. J’échange les ruelles entre les maisons aux couleurs pastel pour les grandes avenues entre gratte-ciels rigides et gris. Cependant, ce n'est pas si choquant pour moi au début, étant donné que j'ai commencé ma journée à Francfort entouré de petites maisons pittoresques sur la place principale de la ville : Römerberg. On y trouve l'hôtel de ville, une église et un ensemble de six bâtiments traditionnels à colombages, appelés Oszteile.


Bien qu'il s'agisse d'une belle place, elle a une atmosphère plutôt artificielle, on peut bien dire que les bâtiments ne sont pas vraiment si anciens; et dans le reste de la vieille ville, ce sentiment devient encore plus évident. Tout près du Römerberg se trouve la cathédrale de Francfort, où il y a une petite exposition sur l'histoire de la ville. La photo ci-dessous résume parfaitement pourquoi la ville semble si artificielle et pourquoi le centre historique ou Altstadt est tellement petit. Francfort a été complètement rasée après la Seconde Guerre mondiale, de sorte que pratiquement tous les bâtiments sont des reconstructions des originaux.




Il ne me faut pas longtemps pour faire le tour de l'Altstadt, puis je me dirige vers le pont par excellence de la ville : la passerelle en fer ou Eisener Steg en allemand. Il s’agit d’un pont piétonnier, où les couples attachent leurs cadenas et d’où l’on a une très belle vue sur la « Skyline » du quartier financier. Comme le reste de Francfort, la passerelle est aussi une reconstruction, mais comme vous pouvez le voir sur les images, ils ont ajouté une inscription en grec avec un fragment de la célèbre Odyssée d’Homère qui se lit comme suit : « Je navigue vers la mer vineuse, vers d’autres hommes. » En raison de ce qui se passe dans l’œuvre littéraire, cette phrase a souvent fini par être employée afin de représenter l’idée d’exploration, d’aventure et de rencontre avec l’inconnu.



Ensuite, je me rends dans ce qui sera mon endroit préféré à Francfort : la Kleinmarkthalle, un marché municipal de nourriture, de fleurs et d'épiceries. Je n’avais jamais vu autant de types de fromages et de saucisses ensemble, c’était très agréable à voir et j’étais très ravi d’essayer une authentique saucisse de Francfort, car j’en ai mangé toute ma vie et je les ai ainsi appelées. Contrairement à la tradition catalane où l’on met généralement la saucisse dans du pain chaud, en Allemagne, elle se mange seule et avec un peu de moutarde. Je les achète dans un petit comptoir qui porte le même nom que la vendeuse qui me sert et qu’y travaille derrière depuis 1958 : Ilse Schreiber. Elle et son local sont devenus très célèbres grâce à y avoir travaillé pendant plus de 65 ans d’affilée, et le fait d’acheter ses saucisses est de nos jours une autre attraction touristique de la ville en raison de son authenticité. J'étais aussi particulièrement enthousiasmé de pouvoir lui demander personnellement en allemand et je dois dire que ses Würste étaient extrêmement délicieux.


Près de l'entrée du marché, il y a aussi une petite boutique que l'on pourrait traduire en français par « saucisserie », Wurstbraterei en allemand. J’adore cette obsession allemande pour les saucisses, mais je ne sais pas exactement quels types de saucisse j’ai goûté le long du trajet, car ce que nous appellerions une simple saucisse, en Allemagne devient tout un monde de variétés et de saveurs différentes.



Après avoir déjeuné à 12 heures d'après l'heure allemande, je me rends dans la rue Zeil, pleine de boutiques et d'immenses centres commerciaux où je me mets à l'abri de la pluie. Quand il cesse enfin de pleuvoir, je vais voir la Bourse de Francfort, où il y a une statue d’un ours et d’un taureau, imitant le célèbre « bull » de la bourse de Wall Street à New York. Ensuite, je me dirige vers l'Opéra de la ville en traversant la rue de Goethe ou la Goethestraße, une célèbre rue commerçante avec des boutiques de luxe. Sur la place de l’Opéra ou sur l’Opernplatz, il y a beaucoup d’enfants qui jouent avec des petites voitures, et il semble que la place accueille une fête foraine.




Au cours du chemin, il y a beaucoup de très beaux bâtiments historiques qui me rappellent l’architecture parisienne, mais j’y trouve aussi un très grand contraste avec la modernité des gratte-ciels du quartier financier. En marchant, ça me fait penser à New York, même si je n’y suis jamais allée. Francfort est la capitale financière de l’Allemagne et je peux clairement le confirmer par ses grands immeubles tout au long de mon court séjour. Voilà pourquoi se trouve ici le siège de la Banque centrale européenne, plus précisément la place avec le symbole de l’euro qui apparaît toujours dans les nouvelles et qui s’appelle la place Willy Brandt, en l’honneur d’un chancelier allemand reconnu pour son rôle dans la chute du rideau de fer en Europe. Juste en face se trouve l’Eurotower, où se trouvait autrefois le siège de l’euro, qui désormais se trouve dans un nouveau bâtiment que j’ai pu voir auparavant depuis la passerelle en fer.


D’autre part, au milieu des grands gratte-ciels, se trouve la maison où Goethe, le célèbre écrivain allemand, est né et a vécu. Conséquemment, Francfort regorge de statues, de places et de rues qui portent son nom, bien qu’il soit également vrai que dans n’importe quelle ville allemande, il y a toujours une référence à ce fameux personnage en raison de son importance dans la culture allemande.

 



Après avoir vu les principales attractions de la ville, je retourne à l’hôtel à Heidelberg, je termine donc ma montée du Rhin et commence la descente, je suis à mi-chemin du parcours de ma route. Je pense, sans aucun doute, que Francfort est la destination la plus différente de mon tour du Rhin, avec une atmosphère beaucoup plus froide qui contraste fortement avec l’atmosphère plus pittoresque des autres destinations. Mais c’est précisément celle-ci la raison pour laquelle cette grande ville enrichit et apporte encore plus de diversité à cette merveilleuse route, que je poursuivrai le lendemain à travers ma chère France en laissant l’Allemagne à mes épaules. 

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