STRASBOURG

La Capitale de l'Alsace

Je dis au revoir à l'Allemagne et au moment où je traverse le Rhin, frontière naturelle entre la France et l'Allemagne, je me trouve déjà à Strasbourg. La ville est si proche de la frontière que vous pouvez même la traverser en prenant le tramway de la ville. En fait, la langue parlée et maternelle de cette région, l'Alsace ou Elsass en alsacien, est d'origine germanique, elle se rapproche donc beaucoup plus de l'allemand que du français. Beaucoup de rues ont des panneaux dans les deux langues, mais je dois avouer qu’on n’entend pas beaucoup d’alsacien dans la rue. Malheureusement, la langue régionale s’est beaucoup perdue, ce qui est dommage et une leçon pour d’autres langues comme le catalan à mieux prendre soin de soi. Voici quelques exemples d'affiches que je trouve à Strasbourg, qui en alsacien s'appelle : « Strossburi ».

Dès l'instant où j’entre dans la ville, ma mâchoire tombe avec ce gros coup de cœur. Il semble que l'ensemble de Strasbourg soit une immense vieille ville, où toutes les maisons sont colorées et à colombages. Je n’ai pas de mots pour décrire le sentiment de flâner dans une si belle ville. Plus précisément, je commence mon aventure strasbourgeoise sur la place Kléber, où il y a un petit marché qui ne me permet pas de montrer à quel point la place est belle.

Là, je visite les célèbres Galeries Lafayette, l'équivalent du Corte Inglés en Espagne. Je continue dans les rues de Strasbourg jusqu’à l’immense cathédrale. Les photos le rendent vraiment petite, pendant plus de 200 ans c’était en fait le plus haut bâtiment du monde et cela ne me surprend pas du tout, grâce à ses près de 150 mètres de haut. Sur une plaque j'ai trouvé la phrase suivante d'Edgar Quinet qui résume assez bien la grandeur ressentie devant cette colossale cathédrale :

J’aime cette cathédrale si près de moi, j’aime surtout le voisinage du Rhin. Il me fait penser à tout ce qu’il y a d’illimité dans l’histoire.

Sur cette même place, outre les belles maisons qui sont déjà devenues la norme tout au long du parcours, il y a aussi le Palais Rohan, qui abrite trois musées différents à l'intérieur et importe un style plus parisien dans le quartier.

De là, je m'approche de l'Ill, un affluent direct du Rhin, pour marcher le long de celui-ci. Tous les ponts sont décorés de fleurs, c’est magnifique. En fait, le centre de la ville est une grande île entourée par cette fleuve déclarée patrimoine mondial grâce à sa beauté. Toutes les rues deviennent de plus en plus belles et j’aime aussi beaucoup le fait que Strasbourg soit une ville où tant d’histoire est palpable. En fait, j'ai mangé à côté d'un marché d'antiquités et j'y ai goûté le plat alsacien par excellence : la Flammekueche, une sorte de coca catalane salée et délicieuse.

Ensuite, je me dirige vers le quartier de la Petite France, un ensemble de barrages et de canaux entouré des maisons les plus anciennes et les plus authentiques de la région strasbourgeoise. C’est sans aucun doute l’attraction principale de la capitale alsacienne et le symbole de la ville. Depuis le barrage Vauban, il y a une vue incroyable sur les quais et ses trois tours sur la trifurcation de la rivière, un spectacle impressionnant qui ne peut pas laisser personne indifférent.

Après, je traverse à nouveau toute l'île jusqu'à l'autre extrême. Bien que j’aie déjà traversé plusieurs de ces ruelles, il m’est impossible de ne pas trouver de nouveaux détails et monuments à photographier. J'arrive à la place Broglie, où se trouvent l'opéra et l'hôtel de ville, où La Marseillaise, l'hymne national de France, a été chantée pour la première fois. Juste là, de l’autre côté de la rivière, il y a l’immense place de la République qui est plutôt un petit parc en raison de sa verdure, entourée de cinq bâtiments monumentaux, tels que le Palais du Rhin, la bibliothèque universitaire et le grand théâtre. Toute cette zone est appelée Neustadt (ville nouvelle en allemand), car elle a été construite à l'époque où Strasbourg faisait partie de l'empire allemand.

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Je continue mon tour tout en longeant le Canal du Faux-Rempart, évidemment les paysages sont toujours aussi magnifiques, mais ça ne me surprend même plus. Je dois dire que j'aime le concept français des « quais », puisqu’au fil de mon voyage à travers la ville, je les vois toujours pleins de gens créant une ambiance très agréable et vivante. Cela me rappelle les quais parisiens près de la Seine.

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Une fois j’ai fini de voir ce que j’avais en tête, je me suis laissé aller dans les ruelles strasbourgeoises et, surtout, j’ai commencé à acheter des décorations de Noël. Il existe de nombreuses boutiques dédiées à cette fête et l’atmosphère de la ville elle-même vous invite déjà à le faire malgré le fait que nous soyons en plein mois d’août. Je ne pourrais pas être plus sûr que venir à Strasbourg en décembre doit être une expérience encore plus magique, en effet, l’un des premiers marchés de Noël de l’histoire a été installé sur la place de la cathédrale au XVIe siècle, ce qui en fait une ville pionnière en la matière et une capitale européenne de Noël très reconnue.

Je termine mon séjour à Strasbourg sur la place de Gutenberg près de son célèbre carrousel et en mangeant une spécialité alsacienne profondément ancrée dans la région : le Kougelhopf. Je les avais vus toute la journée dans des boulangeries et dans tous les magasins, les moules pour les cuisiner y étaient vendues. Il faut que j’admette aussi que je vais en manger un petit, car ceux que j’ai vus pourraient facilement faire même deux fois ma tête.

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Le lendemain, avant de partir pour Colmar et Bâle, je me rends au Parlement européen à Strasbourg. J’ai déjà mentionné que la capitale de l’Alsace était allemande et, en fait, pendant de nombreux siècles, toute la région a été disputée entre les deux pays et leurs prédécesseurs, de sorte que le fait que le Parlement de l’Europe soit situé dans cette ville est un symbole de paix entre les deux nations, ainsi que l’Europe en général. J’ai souvent entendu parler l’allemand à travers ses ruelles médiévales et l’architecture est un bon témoignage de ce carrefour culturel, qui consolide également la ville en tant que capitale européenne, abritant l’une des principales institutions et d’autres telles que le Conseil de l’Europe ou la Cour européenne des droits de l’homme. En fait, il s’agit de tout un quartier dédié à de nombreux sièges d’organismes supranationaux.

Quant au parlement lui-même que j’ai la chance de visiter à l’intérieur, il est immense avec beaucoup d’étages et de couloirs, et où je me perdrais facilement. Je n’avais jamais été dans un immeuble où l’ascenseur avait plus de 15 boutons. Il y a pas mal d’expositions et c’est très curieux de pouvoir voir où nos dirigeants se promènent tous les jours, surtout dans le très grand hémicycle que l’on voit toujours dans les nouvelles. De plus, les visiteurs peuvent profiter de la vue depuis la terrasse panoramique au sommet du bâtiment et j’apprécie beaucoup que l’accès à l’ensemble du complexe soit gratuit et très bien guidé dans n’importe quelle langue de l’Union.

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Après cette visite, je continue à descendre le Rhin. J’ai de très bons souvenirs de Strasbourg et revenir pendant la période de Noël est devenu un besoin. Je sais que je suis répétitif, mais toutes les photos que je peux mettre sur ce blog ne rendent pas justice à une ville aussi belle et bien faite telle que celle-ci, il faut vraiment venir en découvrir l’atmosphère personnellement pour le comprendre. À bientôt, Strasbourg !